La « taxe lapin » par Gabriel Attal

Le Premier ministre envisage la mise en place de la « taxe lapin » pour récupérer chaque année 15 à 20 millions de créneaux de rendez-vous. Cette mesure vise à répondre à une préoccupation majeure des Français : la difficulté à obtenir un rendez-vous médical dans des délais raisonnables. Gabriel Attal, s’exprimant auprès de plusieurs journaux régionaux, a détaillé cette taxe qui consiste à prélever 5 euros en cas d’absence à un rendez-vous chez le médecin. L’objectif est de libérer des millions de créneaux perdus chaque année et d’inciter les patients à être plus responsables.

La « taxe lapin » avait été évoquée lors du discours de politique générale en janvier dernier et fait désormais partie des mesures destinées à améliorer l’accès aux soins de ville. Son principe est simple : les patients qui ne se présentent pas à leur rendez-vous médical ou qui annulent moins de 24 heures à l’avance seront soumis à cette pénalité. Bien que cette mesure ait été proposée et votée par le Sénat dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, elle avait été rejetée par l’Assemblée nationale.

Concrètement, cette taxe sera laissée à la discrétion du médecin, qui pourra décider de l’appliquer en fonction des circonstances. Si elle est instaurée, elle sera collectée via l’empreinte bancaire par les plateformes de prise de rendez-vous comme Doctolib ou directement par les professionnels de santé.

Cependant, il n’existe pas d’estimation nationale précise du nombre de rendez-vous manqués chaque année. Les chiffres varient selon les sources, mais ils mettent en lumière un problème récurrent d’absentéisme des patients aux consultations médicales.

Cette proposition suscite des réactions mitigées. Certains la considèrent comme une mesure de responsabilisation des patients, tandis que d’autres la voient comme une tentative de culpabilisation. Les professionnels de santé expriment également leurs réserves, attribuant l’augmentation de l’absentéisme à d’autres facteurs tels que le poids croissant des plateformes de prise de rendez-vous en ligne. Certains professionnels ont déjà mis en place des stratégies pour réduire les rendez-vous manqués, notamment en utilisant des rappels par SMS ou en excluant les patients récidivistes de leur patientèle.

En fin de compte, la mise en place de la « taxe lapin » ne fait pas l’unanimité. Le patron de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, a même exprimé son refus de forcer les patients à enregistrer leurs données bancaires sur la plateforme, ce qui remet en question la faisabilité de cette mesure.

Chez VSTONE SANTÉ, nous nous engageons activement dans la lutte contre la désertification médicale. À cet égard, nous avons actuellement pour projet la création de quatre nouvelles maisons de santé pluridisciplinaires dans les localités suivantes :

  • Saint-Barthélémy (38)
  • Thizy-les-Bourgs (69)
  • Flaviac (07)
  • Beaumont (74)

À travers ces initiatives, notre objectif est de concrétiser une amélioration significative de la qualité de vie des résidents français vivant dans des zones où l’accès aux soins médicaux est limité. En effet, il est alarmant de constater que 6 millions de nos concitoyens ne disposent pas d’un médecin traitant et que 41% des enfants en France ne bénéficient d’aucun mode de garde.